La dernière lettre du SnudiFO62
| COMPTE-RENDU DE L'AUDIENCE DU 10 DECEMBRE A LA DSDEN |
Quatre représentant(e)s du Snudi-FO 62 se sont retrouvé.es à Arras ce mercredi pour rencontrer Monsieur l'Inspecteur d'Académie, Monsieur le Directeur Académique Adjoint, Madame La Secrétaire Générale et Monsieur le Secrétaire Général Adjoint. Nos questions et demandes étaient nombreuses, nous avons bénéficié d'une écoute de qualité, mais pas forcément des réponses que nous attendions.
Les différents sujets abordés :
1. Recrutements / LC CRPE / Remplacement
Nous savions qu'aucun recrutement de LC CRPE n'était prévu parce qu'il n'y avait pas eu de PES démissionnaire depuis septembre 2025. Nous avons donc demandé au Dasen de nous assurer qu'il y avait bien un professeur des écoles devant chaque classe et qu'il y avait suffisamment de remplaçants.
Réponse du Dasen : le département est régulièrement au-delà du plafond d'emploi, le Ministère a donc demandé de revoir les pratiques. Il n'y avait pas de possibilité de recruter jusqu'à peu.
Mais 10 contractuels, déjà employés en 2023-2024, ont été embauchés le 8 décembre et ce, jusqu'au 31 août 2026.
La DSDEN 62 n’a pas eu l’accord de recruter sur la liste complémentaire.
Le SNUDI-FO a fait part de fortes tensions dans certaines circonscriptions ( 13 remplaçants manquants dans une circonscription le 5 décembre, des remplacements longs interrompus pour des formations continues...) et a de nouveau réclamé le recrutement de toutes les LC CRPE.
Le Dasen a reconnu des tensions ponctuelles et estime le taux de couverture et de remplacement élevé et satisfaisant par rapport aux autres départements.
Nous avons rappelé que les remplacements de formation continue fonctionnaient mieux quand la BDFC existait et donné plusieurs exemples.
Le Dasen a parlé d'erreurs d'aiguillage sporadiques.
2. Disparités entre circonscriptions / surcharge de travail
Le SNUDI-FO 62 a dénoncé :
-
Des inégalités entre circonscriptions quant aux heures dédiées aux évaluations d’école
Le Dasen a fait part de la consigne donnée aux IEN : 6h minimum déduite des 18 h de formation, le reste est laissé à l'appréciation de l'IEN.
Le SNUDI-FO 62 a rappelé que le temps estimé pour une évaluation d'école était d'environ 30 h, que 6h étaient nettement insuffisantes, que les évaluations d'école n'ont rien d'obligatoire et que le volontariat ne doit pas devenir du bénévolat.
Le Dasen a répondu qu'il ne fallait pas hésiter à en discuter avec l'IEN, qu'il était très attaché au rôle de pilote du directeur.
-
La surcharge importante de travail, notamment en période 1, surtout quand vient s'ajouter un empilement de dispositifs
Le Dasen est conscient de la charge importante qui incombe aux directeurs, des réalités du 1er semestre et des dispositifs qui doivent être mis en place. Il déclare qu'un cadre existe ; l'évaluation d'école ne doit pas être réalisée la même année que l'évaluation du directeur. Il appelle là aussi à un dialogue direct avec l'IEN qui peut différer certaines actions.
Mais tout ce qui relève de l'accompagnement ne peut être différé. Quand les résultats aux évaluations nationales sont préoccupants, il faut intervenir, on ne peut pas laisser les élèves à ce niveau d'échec. Les constellations font partie d'un plan national imposé par le ministère et ne peuvent pas non plus être reportées. Le travail pour le prochain plan est en cours, les modalités vont changer mais on ne sait pas encore comment.
Le SNUDI FO a rappelé que les formations devraient être au choix des enseignants et non imposées comme c’est le cas depuis de nombreuses années.
Le Dasen reconnaît les tensions liées aux nouvelles missions ( sécurité, harcèlement, EBEP, PPMS...). Il affirme viser un accompagnement bienveillant.
Le SNUDI-FO 62 n'est pas de cet avis : ce n'est pas le ressenti du terrain. De plus, si l'on veut que les enseignants soient réceptifs à une formation, il faut leur libérer du temps et les décharger de classe. Les 108h ne sont pas une formule magique !
Le Dasen reconnaît que l'accompagnement peut bousculer, que ce sujet est évoqué avec les IEN, qu'il faut préserver les personnels sur le terrain qui font beaucoup. Le Dasen déclare que dès que possible, des brigades prennent les classes lors de ces accompagnements.
Nous avons rappelé que l’évaluation d’école n’était pas obligatoire et que donc elle ne pouvait avoir lieu que sur la base du volontariat et que volontariat ne signifie pas bénévolat.
3. Dispositif Pacte
Le SNUDI-FO 62 a signalé :
-
une opacité totale des critères d’attribution.
-
de fortes inégalités entre écoles
-
la rupture d'égalité pour les élèves qui ne peuvent bénéficier de SRAN
-
les tensions internes que crée la distribution des « miettes » entre collègues alors que les enseignants ont perdu plus de 32% de pouvoir d'achat depuis les années 2000.
Réponses du DASEN
-
8 % de moyens en moins par rapport à l’an dernier.
-
Tous les pactes ont été distribués dès le 10 novembre .
-
Possibilité d’une seconde vague en janvier si un reliquat apparaît.
-
Répartition effectuée par les IEN, après analyse des besoins de terrain et consultation des directeurs.
4. Direction d’école
Groupe Départemental des Directeurs (GDE)
Le SNUDI-FO a rappelé que les GDE ont été créés peu après l'assassinat de Christine Renon pour identifier les difficultés communes et proposer des solutions concrètes. Pourtant, le dernier GDE a été vécu comme extrêmement descendant, non comme un espace d'échanges, alors qu'il se tenait dans un contexte d'épuisement et de difficultés (retards d’indemnités, pas de contrats civiques, PPMS…).
Le Dasen a pris note.
Contrats civiques
Le SNUDI-FO 62 a pointé du doigt :
-
le recrutement organisé en plein mois de juillet, premier arrivé premier servi.
-
l'absence de prise en compte des besoins spécifiques des écoles.
Nous avons sollicité un processus anticipé et transparent pour l’année prochaine.
Le Dasen reconnaît un processus précipité et dit vouloir affiner les critères d'attribution (typologie de l'école, taille, fragilité, ruralité, etc.). Jusqu'à présent, le contingent permettait de couvrir tous les besoins, ce n'est plus le cas. La procédure va être retravaillée, les critères définis.
Le SNUDI-FO 62 requiert que les critères soient communiqués au préalable aux directeurs et directrices.
Nous nous sommes renseignés ensuite sur les modalités d'attribution des nouveaux contrats civiques octroyés.
Le SG A parle de 80 moyens supplémentaires pour le département. (251 présents fin novembre dans les écoles) Il indique avoir travaillé finement, notamment pour accompagner la ruralité. Les directeurs et directrices concerné(e)s ont été averti(e)s par mail. Aucune restriction n'était faite sur le recrutement. Il pouvait s'agir d'un nouveau candidat si le postulant précédent n'était plus disponible.
Nous avons évoqué une situation problématique qui devrait être prise en compte.
PPMS unifié
Le SNUDI-FO 62 a parlé de la lourdeur de cette tâche (photos, plans, géoportail…), des pressions exercées dans certaines circonscriptions et a demandé l'application stricte de la loi Rilhac qui fait du directeur un acteur consultatif, et non un rédacteur principal.
Le Dasen a reconnu une charge importante, notamment liée aux aspects techniques mais maintient que le directeur doit « mettre à jour » le PPMS parce qu'il est celui qui connaît le mieux son école et qu' on ne peut pas faire autrement ».
Nous regrettons que le seul allégement permis par la loi Rilhac, qui a considérablement accru les missions des directeurs, soit aussi le seul aspect non respecté !!
5. ASA (Avantage spécifique d’ancienneté)
Le SNUDI a interrogé sur une rupture d’équité : les enseignants d'un collège en bénéficient, mais pas ceux de la SEGPA du même collège.
Le DASEN a promis de « regarder de plus près ».
6. Frais de déplacement AESH / indemnités REP+
-
Notre représentante des personnels AESH a évoqué les très nombreux retards de paiement des frais de déplacement et a mentionné ses inquiétudes sur un possible changement de résidence administrative pour réduire les remboursements.
La SG nous a affirmé que tous les dossiers « conformes » ont été mis en paiement le 26 novembre.
Concernant la rétroactivité des indemnités REP pour les AESH qui ont fait un recours gracieux , la SG nous a indiqué que le Sagere a reçu depuis 2023 de nombreux recours qui ont été archivés. Cependant, les premières requêtes ( 2023-2024) n’ont pas forcément été adressées au Sagere. Sans certitude que toutes les requêtes aient bien été transmises, il est préférable que les AESH écrivent au Sagere pour s’assurer que leur dossier est bien arrivé, par sécurité.
Le Sagere a ouvert une messagerie spécifique (sagere.recours-rep@ac-lille.fr) et un mail a été adressé à l’ensemble des agents AESH et AED qui ont potentiellement exercé en REP et:ou REP + pour expliquer la démarche.
7. Tableau des 108 h et journée de la rectrice.
-
Les remplaçants n’ont pas l’obligation de renvoyer le tableau des 108h, le Dasen nous l'a confirmé.
Nous avons demandé pourquoi la journée de la rectrice était inscrite en sus des 108h dans ce tableau.
Le Dasen nous a cité l'arrêté du 7 décembre 2022 « pour les enseignants, 2 ½ journées (ou un horaire équivalent) pourront être dégagées, durant l'année scolaire, afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposés par les autorités académiques ».
Nous avons cité le décret 2017-444 qui définit nos Obligations Réglementaires de Service ( 108 h) et rappelé qu'un décret prévaut sur un arrêté.
8. Référents ASE
La création de ces postes avaient été annoncée l'an dernier en audience mais nous n'avons vu aucun appel à candidature. Pourtant, un de ces postes a bien été créé. Le travail effectué est utile et il serait souhaitable que ces postes soient généralisés à toutes les circonscriptions.
Le Dasen évoque un poste à Boulogne 2, un autre à Isbergues et qualifie de remarquable le travail qui est mené. Il est bien conscient qu'il y a des besoins mais cela nécessite des moyens.
Pour nous, c’est simple, s’il y a des besoins, effectivement, il faut mettre des moyens, arrêter de supprimer des postes et créer les supports nécessaires, de façon pérenne, avec une vraie reconnaissance indemnitaire et une décharge à la hauteur des besoins.
| PSC |
En 2022, la Fédération Générale des Fonctionnaires FO avait mandat pour signer l’accord majoritaire concernant la protection sociale complémentaire (PSC) en matière de santé pour les fonctionnaires et contractuels de la Fonction publique de l’Etat.
Cet accord devait à la fois améliorer le pouvoir d’achat, soutenir les solidarités familiale et intergénérationnelle et engager un couplage de la prévoyance.
Force est de constater que ces objectifs ne sont pas atteints, bien au contraire, avec une attaque contre le système mutualiste à but non lucratif (partenaire historique des ministères). L’ensemble des accords ministériels impose des contraintes sans précédent aux agents, même si la situation est plus favorable dans deux ministères avec un couplage santé – prévoyance au ministère de l’Economie et des Finances et un accord plus équilibré à l’Intérieur.
Dans le même temps, la ministre de l’Action et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, et le ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, David Amiel, gèlent le point d’indice, n’ouvrent pas de négociation sur la grille indiciaire, et en totale contradiction avec l’esprit initial de l’accord, dégradent les conditions de vie des agents malades en réduisant leur rémunération de 10%.
Pour la FGF-FO, la PSC Santé dans la Fonction publique de l’Etat a donc été détournée de ses objectifs et ce n’est pas la contribution exceptionnelle sur les complémentaires santé au taux de 2,05% des cotisations perçues (pour un montant de 1 milliard d’euros) votée dans le projet de Loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026 qui va nous rassurer étant donné les craintes légitimes sur l’augmentation des futures cotisations.
Pour ces raisons, la FGF-FO revendique une amélioration générale de la PSC Santé et une nouvelle négociation pour les agents publics et leurs ayants droits, ce qui implique de revoir en profondeur l’accord actuel.
Face à un accord dont la déclinaison ne respecte en rien ses objectifs, la FGF-FO retire officiellement sa signature et ne se considère en rien engagée par les choix du Gouvernement et des administrations.
Cette décision du Bureau de la FGF-FO (suite à la demande de la FNEC FP-FO) conforte le choix de la FNEC FP-FO de ne pas avoir signé l'accord dans le périmètre EN, ESR et JS.
| Notre fédération écrit aux députés |
La FNEC FP-FO alerte les députés sur les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui sont soumis à leur approbation. Ces textes comportent des mesures extrêmement violentes à l'égard des services publics, des salariés, et particulièrement des personnels qu'ils représentent :
-
Économies de 3,6 milliards d'euros sur la santé, alors que les hôpitaux publics sont déjà en difficulté et que les élèves en situation de handicap n’ont pas accès à des soins appropriés.
-
Une taxe d'un milliard d'euros sur les mutuelles, qui affectera négativement les personnels face à la mise en place d'une mutuelle obligatoire à prestations limitées.
-
La suppression de 4 000 postes dans l’Éducation nationale, avec des fermetures de classes et une dégradation des conditions de travail et d’apprentissage.
-
Des mesures inacceptables pour les personnels, telles que l’absence d'augmentation de la valeur du point d’indice, des AESH toujours précaires et payés en-dessous du seuil de pauvreté, et des coupes dans des secteurs comme la culture et la formation professionnelle.
-
En revanche, une augmentation de 6,7 milliards d'euros du budget militaire, accompagnée de mesures comme les « classes défense » visant à militariser la jeunesse dans les établissements scolaires.
La FNEC FP-FO appelle les députés à rejeter le PLF et le PLFSS, dénonçant un budget qu'ils jugent anti-populaire, hostile aux services publics et à l'École publique.
| Si vous avez manqué l'info... |
👉Demande de mise en disponibilité ICI . Les demandes de disponibilité ou de réintégration sont à faire sur le portail Colibris du 15 décembre au 16 janvier.
| RIS ET STAGES |
- mardi 6 janvier Ecole Léon Blum d'Hénin-Beaumont 17h-20h
- vendredi 16 janvier Bourse du Travail de Calais 17h-20h (présentiel +visio).
- mercredi 11 février Ecole Jules Ferry Verquin 9h30-12h30
Pour nos stages, c'est là !
| COMPTE-RENDU DE L'AUDIENCE DU 10 DECEMBRE A LA DSDEN |
Quatre représentant(e)s du Snudi-FO 62 se sont retrouvé.es à Arras ce mercredi pour rencontrer Monsieur l'Inspecteur d'Académie, Monsieur le Directeur Académique Adjoint, Madame La Secrétaire Générale et Monsieur le Secrétaire Général Adjoint. Nos questions et demandes étaient nombreuses, nous avons bénéficié d'une écoute de qualité, mais pas forcément des réponses que nous attendions.
Les différents sujets abordés :
1. Recrutements / LC CRPE / Remplacement
Nous savions qu'aucun recrutement de LC CRPE n'était prévu parce qu'il n'y avait pas eu de PES démissionnaire depuis septembre 2025. Nous avons donc demandé au Dasen de nous assurer qu'il y avait bien un professeur des écoles devant chaque classe et qu'il y avait suffisamment de remplaçants.
Réponse du Dasen : le département est régulièrement au-delà du plafond d'emploi, le Ministère a donc demandé de revoir les pratiques. Il n'y avait pas de possibilité de recruter jusqu'à peu.
Mais 10 contractuels, déjà employés en 2023-2024, ont été embauchés le 8 décembre et ce, jusqu'au 31 août 2026.
La DSDEN 62 n’a pas eu l’accord de recruter sur la liste complémentaire.
Le SNUDI-FO a fait part de fortes tensions dans certaines circonscriptions ( 13 remplaçants manquants dans une circonscription le 5 décembre, des remplacements longs interrompus pour des formations continues...) et a de nouveau réclamé le recrutement de toutes les LC CRPE.
Le Dasen a reconnu des tensions ponctuelles et estime le taux de couverture et de remplacement élevé et satisfaisant par rapport aux autres départements.
Nous avons rappelé que les remplacements de formation continue fonctionnaient mieux quand la BDFC existait et donné plusieurs exemples.
Le Dasen a parlé d'erreurs d'aiguillage sporadiques.
2. Disparités entre circonscriptions / surcharge de travail
Le SNUDI-FO 62 a dénoncé :
-
Des inégalités entre circonscriptions quant aux heures dédiées aux évaluations d’école
Le Dasen a fait part de la consigne donnée aux IEN : 6h minimum déduite des 18 h de formation, le reste est laissé à l'appréciation de l'IEN.
Le SNUDI-FO 62 a rappelé que le temps estimé pour une évaluation d'école était d'environ 30 h, que 6h étaient nettement insuffisantes, que les évaluations d'école n'ont rien d'obligatoire et que le volontariat ne doit pas devenir du bénévolat.
Le Dasen a répondu qu'il ne fallait pas hésiter à en discuter avec l'IEN, qu'il était très attaché au rôle de pilote du directeur.
-
La surcharge importante de travail, notamment en période 1, surtout quand vient s'ajouter un empilement de dispositifs
Le Dasen est conscient de la charge importante qui incombe aux directeurs, des réalités du 1er semestre et des dispositifs qui doivent être mis en place. Il déclare qu'un cadre existe ; l'évaluation d'école ne doit pas être réalisée la même année que l'évaluation du directeur. Il appelle là aussi à un dialogue direct avec l'IEN qui peut différer certaines actions.
Mais tout ce qui relève de l'accompagnement ne peut être différé. Quand les résultats aux évaluations nationales sont préoccupants, il faut intervenir, on ne peut pas laisser les élèves à ce niveau d'échec. Les constellations font partie d'un plan national imposé par le ministère et ne peuvent pas non plus être reportées. Le travail pour le prochain plan est en cours, les modalités vont changer mais on ne sait pas encore comment.
Le SNUDI FO a rappelé que les formations devraient être au choix des enseignants et non imposées comme c’est le cas depuis de nombreuses années.
Le Dasen reconnaît les tensions liées aux nouvelles missions ( sécurité, harcèlement, EBEP, PPMS...). Il affirme viser un accompagnement bienveillant.
Le SNUDI-FO 62 n'est pas de cet avis : ce n'est pas le ressenti du terrain. De plus, si l'on veut que les enseignants soient réceptifs à une formation, il faut leur libérer du temps et les décharger de classe. Les 108h ne sont pas une formule magique !
Le Dasen reconnaît que l'accompagnement peut bousculer, que ce sujet est évoqué avec les IEN, qu'il faut préserver les personnels sur le terrain qui font beaucoup. Le Dasen déclare que dès que possible, des brigades prennent les classes lors de ces accompagnements.
Nous avons rappelé que l’évaluation d’école n’était pas obligatoire et que donc elle ne pouvait avoir lieu que sur la base du volontariat et que volontariat ne signifie pas bénévolat.
3. Dispositif Pacte
Le SNUDI-FO 62 a signalé :
-
une opacité totale des critères d’attribution.
-
de fortes inégalités entre écoles
-
la rupture d'égalité pour les élèves qui ne peuvent bénéficier de SRAN
-
les tensions internes que crée la distribution des « miettes » entre collègues alors que les enseignants ont perdu plus de 32% de pouvoir d'achat depuis les années 2000.
Réponses du DASEN
-
8 % de moyens en moins par rapport à l’an dernier.
-
Tous les pactes ont été distribués dès le 10 novembre .
-
Possibilité d’une seconde vague en janvier si un reliquat apparaît.
-
Répartition effectuée par les IEN, après analyse des besoins de terrain et consultation des directeurs.
4. Direction d’école
Groupe Départemental des Directeurs (GDE)
Le SNUDI-FO a rappelé que les GDE ont été créés peu après l'assassinat de Christine Renon pour identifier les difficultés communes et proposer des solutions concrètes. Pourtant, le dernier GDE a été vécu comme extrêmement descendant, non comme un espace d'échanges, alors qu'il se tenait dans un contexte d'épuisement et de difficultés (retards d’indemnités, pas de contrats civiques, PPMS…).
Le Dasen a pris note.
Contrats civiques
Le SNUDI-FO 62 a pointé du doigt :
-
le recrutement organisé en plein mois de juillet, premier arrivé premier servi.
-
l'absence de prise en compte des besoins spécifiques des écoles.
Nous avons sollicité un processus anticipé et transparent pour l’année prochaine.
Le Dasen reconnaît un processus précipité et dit vouloir affiner les critères d'attribution (typologie de l'école, taille, fragilité, ruralité, etc.). Jusqu'à présent, le contingent permettait de couvrir tous les besoins, ce n'est plus le cas. La procédure va être retravaillée, les critères définis.
Le SNUDI-FO 62 requiert que les critères soient communiqués au préalable aux directeurs et directrices.
Nous nous sommes renseignés ensuite sur les modalités d'attribution des nouveaux contrats civiques octroyés.
Le SG A parle de 80 moyens supplémentaires pour le département. (251 présents fin novembre dans les écoles) Il indique avoir travaillé finement, notamment pour accompagner la ruralité. Les directeurs et directrices concerné(e)s ont été averti(e)s par mail. Aucune restriction n'était faite sur le recrutement. Il pouvait s'agir d'un nouveau candidat si le postulant précédent n'était plus disponible.
Nous avons évoqué une situation problématique qui devrait être prise en compte.
PPMS unifié
Le SNUDI-FO 62 a parlé de la lourdeur de cette tâche (photos, plans, géoportail…), des pressions exercées dans certaines circonscriptions et a demandé l'application stricte de la loi Rilhac qui fait du directeur un acteur consultatif, et non un rédacteur principal.
Le Dasen a reconnu une charge importante, notamment liée aux aspects techniques mais maintient que le directeur doit « mettre à jour » le PPMS parce qu'il est celui qui connaît le mieux son école et qu' on ne peut pas faire autrement ».
Nous regrettons que le seul allégement permis par la loi Rilhac, qui a considérablement accru les missions des directeurs, soit aussi le seul aspect non respecté !!
5. ASA (Avantage spécifique d’ancienneté)
Le SNUDI a interrogé sur une rupture d’équité : les enseignants d'un collège en bénéficient, mais pas ceux de la SEGPA du même collège.
Le DASEN a promis de « regarder de plus près ».
6. Frais de déplacement AESH / indemnités REP+
-
Notre représentante des personnels AESH a évoqué les très nombreux retards de paiement des frais de déplacement et a mentionné ses inquiétudes sur un possible changement de résidence administrative pour réduire les remboursements.
La SG nous a affirmé que tous les dossiers « conformes » ont été mis en paiement le 26 novembre.
Concernant la rétroactivité des indemnités REP pour les AESH qui ont fait un recours gracieux , la SG nous a indiqué que le Sagere a reçu depuis 2023 de nombreux recours qui ont été archivés. Cependant, les premières requêtes ( 2023-2024) n’ont pas forcément été adressées au Sagere. Sans certitude que toutes les requêtes aient bien été transmises, il est préférable que les AESH écrivent au Sagere pour s’assurer que leur dossier est bien arrivé, par sécurité.
Le Sagere a ouvert une messagerie spécifique (sagere.recours-rep@ac-lille.fr) et un mail a été adressé à l’ensemble des agents AESH et AED qui ont potentiellement exercé en REP et:ou REP + pour expliquer la démarche.
7. Tableau des 108 h et journée de la rectrice.
-
Les remplaçants n’ont pas l’obligation de renvoyer le tableau des 108h, le Dasen nous l'a confirmé.
Nous avons demandé pourquoi la journée de la rectrice était inscrite en sus des 108h dans ce tableau.
Le Dasen nous a cité l'arrêté du 7 décembre 2022 « pour les enseignants, 2 ½ journées (ou un horaire équivalent) pourront être dégagées, durant l'année scolaire, afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposés par les autorités académiques ».
Nous avons cité le décret 2017-444 qui définit nos Obligations Réglementaires de Service ( 108 h) et rappelé qu'un décret prévaut sur un arrêté.
8. Référents ASE
La création de ces postes avaient été annoncée l'an dernier en audience mais nous n'avons vu aucun appel à candidature. Pourtant, un de ces postes a bien été créé. Le travail effectué est utile et il serait souhaitable que ces postes soient généralisés à toutes les circonscriptions.
Le Dasen évoque un poste à Boulogne 2, un autre à Isbergues et qualifie de remarquable le travail qui est mené. Il est bien conscient qu'il y a des besoins mais cela nécessite des moyens.
Pour nous, c’est simple, s’il y a des besoins, effectivement, il faut mettre des moyens, arrêter de supprimer des postes et créer les supports nécessaires, de façon pérenne, avec une vraie reconnaissance indemnitaire et une décharge à la hauteur des besoins.
| PSC |
En 2022, la Fédération Générale des Fonctionnaires FO avait mandat pour signer l’accord majoritaire concernant la protection sociale complémentaire (PSC) en matière de santé pour les fonctionnaires et contractuels de la Fonction publique de l’Etat.
Cet accord devait à la fois améliorer le pouvoir d’achat, soutenir les solidarités familiale et intergénérationnelle et engager un couplage de la prévoyance.
Force est de constater que ces objectifs ne sont pas atteints, bien au contraire, avec une attaque contre le système mutualiste à but non lucratif (partenaire historique des ministères). L’ensemble des accords ministériels impose des contraintes sans précédent aux agents, même si la situation est plus favorable dans deux ministères avec un couplage santé – prévoyance au ministère de l’Economie et des Finances et un accord plus équilibré à l’Intérieur.
Dans le même temps, la ministre de l’Action et des Comptes publics, Amélie de Montchalin, et le ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, David Amiel, gèlent le point d’indice, n’ouvrent pas de négociation sur la grille indiciaire, et en totale contradiction avec l’esprit initial de l’accord, dégradent les conditions de vie des agents malades en réduisant leur rémunération de 10%.
Pour la FGF-FO, la PSC Santé dans la Fonction publique de l’Etat a donc été détournée de ses objectifs et ce n’est pas la contribution exceptionnelle sur les complémentaires santé au taux de 2,05% des cotisations perçues (pour un montant de 1 milliard d’euros) votée dans le projet de Loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2026 qui va nous rassurer étant donné les craintes légitimes sur l’augmentation des futures cotisations.
Pour ces raisons, la FGF-FO revendique une amélioration générale de la PSC Santé et une nouvelle négociation pour les agents publics et leurs ayants droits, ce qui implique de revoir en profondeur l’accord actuel.
Face à un accord dont la déclinaison ne respecte en rien ses objectifs, la FGF-FO retire officiellement sa signature et ne se considère en rien engagée par les choix du Gouvernement et des administrations.
Cette décision du Bureau de la FGF-FO (suite à la demande de la FNEC FP-FO) conforte le choix de la FNEC FP-FO de ne pas avoir signé l'accord dans le périmètre EN, ESR et JS.
| Notre fédération écrit aux députés |
La FNEC FP-FO alerte les députés sur les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) qui sont soumis à leur approbation. Ces textes comportent des mesures extrêmement violentes à l'égard des services publics, des salariés, et particulièrement des personnels qu'ils représentent :
-
Économies de 3,6 milliards d'euros sur la santé, alors que les hôpitaux publics sont déjà en difficulté et que les élèves en situation de handicap n’ont pas accès à des soins appropriés.
-
Une taxe d'un milliard d'euros sur les mutuelles, qui affectera négativement les personnels face à la mise en place d'une mutuelle obligatoire à prestations limitées.
-
La suppression de 4 000 postes dans l’Éducation nationale, avec des fermetures de classes et une dégradation des conditions de travail et d’apprentissage.
-
Des mesures inacceptables pour les personnels, telles que l’absence d'augmentation de la valeur du point d’indice, des AESH toujours précaires et payés en-dessous du seuil de pauvreté, et des coupes dans des secteurs comme la culture et la formation professionnelle.
-
En revanche, une augmentation de 6,7 milliards d'euros du budget militaire, accompagnée de mesures comme les « classes défense » visant à militariser la jeunesse dans les établissements scolaires.
La FNEC FP-FO appelle les députés à rejeter le PLF et le PLFSS, dénonçant un budget qu'ils jugent anti-populaire, hostile aux services publics et à l'École publique.
| Si vous avez manqué l'info... |
👉Demande de mise en disponibilité ICI . Les demandes de disponibilité ou de réintégration sont à faire sur le portail Colibris du 15 décembre au 16 janvier.
| RIS ET STAGES |
- mardi 6 janvier Ecole Léon Blum d'Hénin-Beaumont 17h-20h
- vendredi 16 janvier Bourse du Travail de Calais 17h-20h (présentiel +visio).
- mercredi 11 février Ecole Jules Ferry Verquin 9h30-12h30
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